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La Chambre aux Tableaux du Cardinal Mazarin

Frieze Masters London 2019 

À l’occasion de Frieze Masters 2019, nous nous sommes inspirés de la chambre aux tableaux du cardinal Mazarin pour montrer l’effet décoratif de ces compositions picturales sur céramique collectionnées dès le XVIIè siècle.  

Depuis la Renaissance, on a beaucoup débattu sur l’usage de ces plats décorés de compositions figurées richement colorées (majolique historiée de l’italien a istoriato). Ces précieuses faïences stannifères émaillées d’une copperta étaient-elles présentées sur un dressoir (ou crédence), ou étaient-elles placées à table : comme sujet de discussion entre invités, ou utilisées pour manger dedans ? Dans tous les cas, le but de l’hôte était d’exprimer sa magnificence et sa culture érudite.  

Le cardinal Jules Mazarin, d’origine italienne, conseiller de la reine régente Marie de Médicis, était non seulement l’un des hommes les plus puissants d’Europe, mais aussi un des grands collectionneurs de son époque. Si nous savons peu de choses sur la formation de sa collection de majoliques, l’inventaire après son décès en 1661 nous renseigne sur la façon dont les majoliques étaient présentées. Elles étaient insérées dans des cadres aux formes baroques en bois doré, ou noirci, ou encore vernis à la manière des laques chinoises, et accrochées aux murs parmi les tableaux.

Cette évolution de pièces de table, œuvres d’art installées dans une galerie, élève la majolique au statut de peinture ; notamment les majoliques historiées d’Urbino, ville natale du célèbre peintre Raphaël. Ainsi, au XVIIIe siècle lorsque les grands amateurs britanniques tels que Sir Andrew Fountaine ou Horace Walpole assemblent des collections de majoliques historiées aux compositions figurées inspirées de gravures on les désigne comme « Raphaelware ».

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Le dressoir du Prince : une crédence de la Renaissance italienne

T.E.F.A.F. Maastricht, 2019

(Stand Christophe de Quénetain)

Le titre paraphrase la superbe exposition tenue au musée national de la Renaissance, Château d’Ecouen, en 1995.

La collection de majoliques italiennes et françaises du XVIe siècle, présentée de façon résolument moderne, recréait une crédence (ou dressoir) de majoliques de la Renaissance digne d’une maison princière d’Europe.  

À la Renaissance, la table du Prince, bien qu’encore influencée de rites liturgiques hérités du Moyen-Âge, devient progressivement un symbole social. La magnificence de la présentation des services de table était pour l’hôte une manifestation de ses richesses, de son pouvoir et de sa culture.

La présentation d’une crédence d’apparat, terme utilisé pour désigner le meuble sur lequel étaient présentés les objets, devient à la Renaissance, puis surtout au XVIIe siècle, un élément distinctif de la pièce de réception du palais où se tenaient banquets et évènements diplomatiques.

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