PLAT « NOLI ME TANGERE »
Urbino, attribué au peintre de la Conversion de Saul
Circa 1560-1570
Faïence stannifère
D. 42, 5 cm
Provenance
Collection Otto Beit, Londres
Propriété des curateurs de Madame A.A, Bull’s children’s Settlement, Christie’s Londres, 2 juillet 1990, lot n°238
Collection Daniel Katz, Londres
Reference
RACKHAM, 1916, p. 115, no. 806
La scène peinte sur ce grand plat d'apparat (piatto da pompa en italien) illustre l’épisode de l’Évangile selon Jean (chapitre 20, verset 15-18) de la rencontre de Marie-Madeleine et du Christ ressuscité devant son tombeau. Habillé comme un jardinier, avec un chapeau, et tenant une bêche ou une houe, le Christ lève sa main quand Marie-Madeleine le reconnait et dit « Noli Me Tangere, nondum enim ad Ascendi Patrem meum” (“Ne me touche pas car je ne suis pas encore monté vers mon père). Marie-Madeleine par son attitude agenouillée et ses mains en prière devant le Christ montre qu’elle l’a reconnue. Au fond, deux scènes en résonance avec la principale : sur la gauche trois personnages gardent le tombeau du Christ ; à droite on remarque des bergers et avec leurs troupeaux.
La colonne brisée qui domine l’espace central de la scène est connue généralement comme la Colonna Spezzata et a pour signification depuis les temps romains, la mort ou la catastrophe. Celle-ci montre que la vie est courte et semble avoir pour origine les descriptions du temple en ruine de Salomon.